La coopération afrique-occident au crible de la discographie de tiken jah fakoly

Le reggae est une musique de contestation et de dénonciation de la

domination. Depuis sa naissance dans les années 70 en Jamaïque jusqu’à

son enracinement dans l’Afrique actuelle, il s’insurge contre

l’exploitation de certains peuples par d’autres. L’esclavage, la

colonisation, le travail forcé et le néocolonialisme sont ainsi des thèmes

caractéristiques de cette musique très politiquement engagée. Tiken Jah

Fakoly, reggaeman ivoirien, ne se dérobe pas à cette mission

contestataire du reggae. Il est indubitablement la voix africaine la plus

engagée contre l’esclavage, la colonisation, la coopération et la

mondialisation qui représentent à ses yeux des paradigmes qui expriment

la perpétuation de la mainmise de l’Occident sur l’Afrique (Françafrique

et Y’en a marre, 2002 ; L’Afrique doit du fric, 2004 ; Pauvre et riche,

2014, etc.). C’est justement cette indignation de Tiken Jah face à la

domination de l’Afrique par l’Occident que ce texte vise à analyser. Il

s’agit précisément de scruter, à travers la discographie de cette figure de

proue du reggae en Afrique, la représentation artistique de la coopération

entre l’Afrique et l’Occident. Pour ce faire la problématique suivante

s’avère nécessaire : Quelles critiques la discographie de Tiken Jah, et par

ricochet l’art, adresse-t-elle à la coopération entre l’Afrique et

l’Occident ? En quoi ces critiques sont-elles fondées ? Quelles pourraient

être les implications de ces critiques ? La réponse à de telles questions

exige un recours aux différents albums de l’artiste, à des ouvrages relatifs

à la politique africaine et à l’actualité sociopolitique du continent africain.

Reggae is a music of protest and denunciation of domination. Since its

birth in the 1970s in Jamaica until its roots in present-day Africa, it rebels

against the exploitation of certain peoples by others. Slavery,

colonization, forced labor and neo-colonialism are thus characteristic

themes of this very politically committed music. Tiken Jah Fakoly, an

Ivorian reggaeman, does not shirk this reggae protest mission. He is

undoubtedly the African voice most committed to slavery, colonization,

cooperation and globalization, which in his view represent paradigms

that express the perpetuation of the domination of Africa by the West

(Francafrique and Y’en a marre, 2002; L’Afrique doit du fric, 2004,

Pauvre et riche, 2014, etc.). It is precisely this indignation of Tiken Jah

faced with the domination of Africa by the West that this text aims to

analyze. It is precisely to scrutinize, through the discography of this

figurehead of reggae in Africa, the artistic representation of the

cooperation between Africa and the West. In order to do this, the

following problematic is necessary: What criticisms does Tiken Jah’s

discography, and indirectly art, address to cooperation between Africa

and the West? How are these criticisms based? What might be the

implications of these criticisms? The answer to such questions requires

the artist’s various albums, books on African politics and the current

socio-political situation on the African continent.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Scroll to Top