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Résumé De plus en plus, la planète est en proie à des conflits d’intérêts géostratégiques et économiques qui bouleversent les valeurs sociales, en instituant le pouvoir matériel et financier comme la norme suprême sur l’échelle des valeurs. Si bien que les individus, dans toutes leurs activités, sont obnubilés par le gain financier. Cet état de fait se déteint évidemment dans la vie conjugale où l’argent est souvent objet de discorde ; et les époux s’entre-déchirent. Dans cette situation, l’homme étant en général, le détenteur du pouvoir financier, impose sa volonté à la femme et l’asservit. Même quand la femme dispose de revenus, il se pose la question de la redéfinition des dépenses pour les différentes charges domestiques. Car l’homme, malgré des concessions face aux nécessités économiques, s’enferme souvent dans une attitude phallocratique. Ainsi naissent des conflits difficiles à régler, surtout quand les deux conjoints sont salariés. L’ampleur de l’influence de l’argent sur la vie du couple nous amène à recourir à Hobbes (1588-1679) qui voit en ces relations conflictuelles, à l’état de nature comme à l’Etat civil, le rapport de l’homme à l’argent ; sa tendance à posséder autant que possible les biens matériels. La philosophie de Hobbes est donc pour nous un tremplin pour disséquer l’influence de l’argent dans les conflits conjugaux. Mots-clés : argent, pouvoir, conflit, couple, famille Summary The geostrategic and geo-economic interests are increasingly developed in the new century in almost all of the planet. The desire to control or even to possess material goods causes conflicts that disrupt preset values by society. What seems more realistic is that today, money and power are consubstantial. One could even say that money is power. The money that is the source of conflict between states is also the reason for many disputes and differences within heterosexual couples. The man and the woman often tear 238 REVUE DEZAN, Numéro spécial, novembre 2015 each other apart in the home because of money. The man, only beneficiary sometimes has used its powers to enslave women. When this is the woman who has an income, it is the question of the redefinition of the charges or household expenses. Faced with this situation, the man is often forced to adopt a compromise position, however without renouncing his masculinity. The financial problem thus appears as social dynamite in power and worth investigating with tact and wisdom, in order to safeguard the integrity of the highly endangered family. Thomas Hobbes, political philosopher, sees in these conflictual relationships, whether in the state of nature as in the Civil Registry, the report of Man to money, the pursuit of profit and material possessions. His philosophy is therefore a springboard to dissect the influence of money in marital conflict. Keywords: Money, power, conflict, couple, family

Résumé: L’éducation est un élément fondamental pour l’harmonie de la société. En effet, le citoyen qui a reçu une bonne éducation pourrait permettre d’éviter certains désordres dans la société tels que les désobéissances civiles et les guerres. Même si ces évènements sont souvent mis au compte des inventions scientifiques, l’éducation ratée d’un citoyen pourrait en être la cause principale. C’est pourquoi cette présente réflexion se propose de rendre intelligible le rapport entre l’éducation affective, morale et politique à partir de la philosophie politique de Thomas Hobbes, en partie consacrée au rôle éducatif de la femme.En effet, cette problématique éducative est abordée de façon très spéciale dans la théorie politique de Hobbes qui prend pour prétexte l’état de nature, comme lieu d’expression de l’autonomie parentale de la femme, qui en cette sphère privée, acquiert l’entière responsabilité de l’éducation de son enfant. Mots-clés : femme, éducation, affection, politique, morale, éthique, citoyen. Abstract: Education is fundamental element to the harmony of society. Indeed, the citizen who has received a good education could prevent certain disorders in society such as civil disobedience, and war. Although these events are often dueto scientific inventions, a bad upbringing of a citizen might be the main cause. That iswhy this present reflection seeks to make intelligible the relation between affective education, moral and politic from the political philosophy of Thomas Hobbes, partially devoted to the educational role of woman. In fact, this educational issue is addressed in a very special way in the political theory of Hobbes who takes for pretext the state of nature, as a place of expression of parental autonomy of woman, in which this private sphere, acquires full responsibility for the education of her child. Keywords: woman, education, affection, politics, morality, ethics, citizen.

Résumé Thomas Hobbes est l’un des philosophes du XVIIèmesiècle qui recherchaient une solution pour le vivre-ensemble social harmonieux. Pour lui, vu que les humains sont belliqueux à l’état de nature, il leur faut, pour leur bien-être, signer un pacte pour leur citoyenneté. Ce pacte, c’est lecontrat social qui consiste à quitter l’état de naturepour la société civile.Il en découle que tous abandonnent leurs différents droits au profit d’un souverain, appelé Léviathan, ayant le pouvoir de garantir la sécurité de chaque membre de la cité. En effet, en l’état de nature règne l’insécurité, les individus vivent dans la peur et la crainte d’être anéantis par un autre être plus fort.Ainsi, le Léviathan, être fort et invincible, est, pour Thomas Hobbes, l’élu idéal. Il est donc le garant absolu de l’harmonie de la société civile pensée par lephilosophe de Malmesbury, car son pouvoir favorise l’obéissance civile. Mots clés : état de nature, citoyenneté, Léviathan, harmonie sociale, contrat social. Abstract : Thomas Hobbes is one of the eighteenth-century philosophers who sought a solution for the harmonious social living. For him, humans are bellicose in the state of nature. So they need for their welfare, sign a pact for their citizenship. The pact is the social contract and it is to leave the state of nature to civil society, choosing a leader to whom all abandoned their different rights to ensure the safety of each of the individual members of this city. Indeed, in the state of nature insecure, people live in fear and the fear of being wiped out by another being stronger. Thus, Leviathan, strong and invincible is the ideal elected according to Thomas Hobbes. It is therefore the absolute guarantor of harmony in civil society of Philosopher Malmesbury because its power favors civil obedience. Keywords: state of nature, citizenship, Leviathan, social harmony, social contract.

 Ce texte montre que la réconciliation ne signifie pas l’oubli. Il s’appuie essentiellement sur les chansons de Tiken Jah Fakoly. En effet, selon cet artiste, les victimes et les martyrs doivent se réconcilier avec leurs bourreaux, sans toutefois oublier leurs blessures qui font partie de leur histoire. Vouloir oublier les injustices et les torts subis, c’est décider de rompre avec l’histoire qui est pourtant caractéristique de l’individu et de la société. Le pardon, tant nécessaire pour le vivre-ensemble harmonieux ne sous-entend donc pas une biffure de la mémoire individuelle ou collective. Le choix de Tiken Jah, parmi tant de penseurs pacifistes, contractualistes ou altruistes, pour disséquer la problématique de la réconciliation n’est pas fortuit. Au-delà de tout ce qu’on peut reprocher à ce reggaeman international d’origine ivoirienne, il apparaît ici qu’il s’intéresse aux questions sociopolitiques dont la cohésion sociale et l’unité, corrélatives à la réconciliation.   This text shows that reconciliation does not mean forgetting. It is based essentially on the songs of Tiken Jah Fakoly. In fact, according to this singer, victims and martyrs must make it up with their torturers without forgetting the ill they did to them which is part of their past. Willing to forget the injustice and the wrongdoings undergone, is as if one decides to break with his past. However, the past is an inherent characteristic of human-being and society. Forgiving, which is so necessary for a harmonious living together, is not synonym of for the individual and collective recollection to forget everything. The choice of Tiken Jah Fakoly among so many pacifist thinkers in order to analyze the issue of reconciliation has not been done at random. Beyond, any reproach directed to this international Ivorian reggae music singer, it appears here that he is interested in social and political issues including social cohesion and unity which are in correlation with reconciliation.   

Le reggae est une musique de contestation et de dénonciation de la domination. Depuis sa naissance dans les années 70 en Jamaïque jusqu’à son enracinement dans l’Afrique actuelle, il s’insurge contre l’exploitation de certains peuples par d’autres. L’esclavage, la colonisation, le travail forcé et le néocolonialisme sont ainsi des thèmes caractéristiques de cette musique très politiquement engagée. Tiken Jah Fakoly, reggaeman ivoirien, ne se dérobe pas à cette mission contestataire du reggae. Il est indubitablement la voix africaine la plus engagée contre l’esclavage, la colonisation, la coopération et la mondialisation qui représentent à ses yeux des paradigmes qui expriment la perpétuation de la mainmise de l’Occident sur l’Afrique (Françafrique et Y’en a marre, 2002 ; L’Afrique doit du fric, 2004 ; Pauvre et riche, 2014, etc.). C’est justement cette indignation de Tiken Jah face à la domination de l’Afrique par l’Occident que ce texte vise à analyser. Il s’agit précisément de scruter, à travers la discographie de cette figure de proue du reggae en Afrique, la représentation artistique de la coopération entre l’Afrique et l’Occident. Pour ce faire la problématique suivante s’avère nécessaire : Quelles critiques la discographie de Tiken Jah, et par ricochet l’art, adresse-t-elle à la coopération entre l’Afrique et l’Occident ? En quoi ces critiques sont-elles fondées ? Quelles pourraient être les implications de ces critiques ? La réponse à de telles questions exige un recours aux différents albums de l’artiste, à des ouvrages relatifs à la politique africaine et à l’actualité sociopolitique du continent africain. Reggae is a music of protest and denunciation of domination. Since its birth in the 1970s in Jamaica until its roots in present-day Africa, it rebels against the exploitation of certain peoples by others. Slavery, colonization, forced labor and neo-colonialism are thus characteristic themes of this very politically committed music. Tiken Jah Fakoly, an Ivorian reggaeman, does not shirk this reggae protest mission. He is undoubtedly the African voice most committed to slavery, colonization, cooperation and globalization, which in his view represent paradigms that express the perpetuation of the domination of Africa by the West (Francafrique and Y’en a marre, 2002; L’Afrique doit du fric, 2004, Pauvre et riche, 2014, etc.). It is precisely this indignation of Tiken Jah faced with the domination of Africa by the West that this text aims to analyze. It is precisely to scrutinize, through the discography of this figurehead of reggae in Africa, the artistic representation of the cooperation between Africa and the West. In order to do this, the following problematic is necessary: What criticisms does Tiken Jah’s discography, and indirectly art, address to cooperation between Africa and the West? How are these criticisms based? What might be the implications of these criticisms? The answer to such questions requires the artist’s various albums, books on African politics and the current socio-political situation on the African continent.